Les grades au
DOJO Seiun Maru (KYU et DAN)
Les grades des débutants sont appelés
KYU. Lorsque vous débutez en Aikido, vous
êtes 6e KYU. Au cours des ans, vous aurez
cinq KYU soit les 5e, 4e, 3e, 2e et 1er KYU à
passer avant d'accéder au 1er DAN (ceinture
noire). Vous aurez besoin de longues années
de pratique pour obtenir d'autres DAN. Voir le
sens et les niveaux des grades DAN.
Afin de situer votre progression,
le DOJO Seiun Maru a adopté le système
des ceintures de couleurs développé
dans les années 40 par Mikonosuke Kawaïshi
à l'usage des judokas français et
largement repris depuis dans plusieurs pays et
arts martiaux. Ces ceintures sont :
6e KYU : ceinture blanche
5e KYU : ceinture jaune
4e KYU : ceinture orange
3e KYU : ceinture verte
2e KYU : ceinture bleue
1e KYU : ceinture marron
IMPORTANT : Vous ne devez pas accorder trop d'importance
aux grades. Ils ne sont là que pour vous
indiquer les paliers que vous franchissez dans
votre pratique. L'Aikido visant à une formation
complète du pratiquant, la recherche de
l'acquisition de grades sur des bases d'examens
purement techniques est secondaire, et doit le
rester pour vous. N'oubliez pas, l'Aikido est
la discipline de toute une vie !
À partir du 3e KYU, le
SENSEI vous autorisera à porter le HAKAMA
(jupe-culotte traditionnelle de couleur noire
ou bleue).
Au niveau du 1er KYU, vous devez
connaître l'ensemble des techniques de base
les plus courantes, et avoir assimilé les
quelques principes fondamentaux qui régissent
les mouvements d'Aikido (consultez le programme
technique du DOJO Seiun Maru).
Les examens formels impliquent
des mises en situation face à un ou plusieurs
attaquants et explorent vos connaissances techniques
aussi bien que votre comportement général
soit :
attention,
précision,
concentration,
contrôle de la posture,
placement et harmonisation avec le partenaire,
respiration,
etc.
Vous pourrez vous présenter à un
examen uniquement lorsque le SENSEI vous jugera
prêt. Des intervalles de pratique de durée
croissante sont exigés pour chaque nouveau
grade.
NOTE : En aucun cas la détention
de grades n'implique une hiérarchie entre
les pratiquants.
Le sens et les niveaux des grades
DAN
SHODAN (1er DAN) : SHO est le début, ce
qui commence. Votre corps commence enfin à
répondre aux commandements et à
reproduire les formes techniques. Vous commencez
à saisir une certaine idée de ce
qu'est l'Aikido. Vous devez alors vous efforcer
de pratiquer ou de démontrer, lentement
si nécessaire, mais en vous attachant à
la précision et à l'exactitude.
Vous vous entraînez à devenir un
débutant, non plus un simple invité
dans le DOJO, mais un étudiant avec des
responsabilités très réelles.
Vous devez étudier les formes techniques
de base et les principes physiques élémentaires
jusqu'à ce que le mouvement correct soit
automatique et ressenti comme naturel.
NIDAN (2e DAN) : Au travail du
1er DAN, vous ajoutez rapidité et puissance
en même temps que vous démontrez
une plus grande détermination mentale.
Cela s'exprime chez vous par la sensation d'avoir
progressé. Le jury doit ressentir ce progrès
en constatant une clarté de la mise en
forme et de l'orientation du travail. La puissance
du mouvement doit être recherchée
et développée. La réalité
fonctionnelle de la technique doit être
explorée et une compréhension de
ce qui marche vraiment, et pourquoi, doit se développer.
SANDAN (3e DAN) : C'est le début
de la compréhension du KOKYU RYOKU. L'entrée
dans la dimension spirituelle de l'Aikido. La
finesse, la précision et l'efficacité
technique commencent à se manifester. Il
devient alors possible de transmettre ces qualités.
Vous devez développer une compréhension
du principe de l'AIKI et commencer à sortir
du cadre de la technique.
YONDAN (4e DAN) : À ce
niveau techniquement avancé vous commencez
à entrevoir les principes qui régissent
les techniques. Il vous devient possible de conduire
plus précisément les pratiquants
sur la voie tracée par le fondateur. Vous
devez découvrir la philosophie du principe
de l'AIKI et sa relation avec la technique. La
forme technique doit être profondément
raffinée en accord avec cette compréhension
et vous devez sérieusement commencer à
développer l'art d'instruire les autres.
L'entraînement personnel n'est pas suffisant.
Vous devez comprendre votre responsabilité
sociale.
GODAN (5e DAN) : L'art respecte
les principes et l'esprit, commençant à
se dégager de la forme, ne reste plus prisonnier
de l'aspect extérieur de la technique.
De nouvelles solutions techniques apparaissent
en fonction des situations. Vous devez faire de
l'AIKI une dimension de votre vie, développer
un esprit inspiré, des qualités
de guide et l'application spirituelle et sociale
du principe de l'AIKI. Une complète spontanéité
technique doit apparaître, qui n'est plus
la technique mais ce qui sous-tend la technique.
Il doit y avoir, à ce stade, une complète
dédication à l'art et une immense
croissance sociale et spirituelle. Une croissance
qui ne produit pas un étroit intérêt
pour un DOJO ou une région, mais un intérêt
actif envers tous les étudiants et toutes
les personnes du monde. Tout au long de ces années
de pratique, votre compréhension physique,
mentale et spirituelle doit constamment progresser.
L'application spontanée de l'AIKI doit
progresser. Si vous cessez de vous entraîner
sur un quelconque de ces plans, votre Aikido ne
grandira plus. Simplement donner de votre temps
n'a aucune signification. La qualité et
l'intensité de votre pratique, les découvertes
que vous faites chaque jour, cela a du sens. Vous
devez travailler dur et découvrir la réponse
par vous-même.
ROKUDAN (6e DAN) : La technique
est brillante, le mouvement est fluide et puissant.
Il doit s'imposer comme une évidence à
celui qui regarde. La puissance et la disponibilité
physique comme la limpidité du mental s'unissent
sans ambiguïté dans le mouvement et
s'expriment aussi dans la vie quotidienne.
NANADAN (7e DAN) : L'être
se débarrasse de ses obscurcissements et
apparaît sous sa vraie nature. Il manifeste
son vrai soi. Libre de tout attachement, il éprouve
la joie de vivre ici et maintenant.
HACHIDAN (8e DAN) : Au-delà
de la vie et de la mort, l'esprit clair est ouvert,
capable d'unifier les contraires. Sans ennemi,
il ne se bat pas. Sans combat, sans ennemi, il
est le vainqueur éternel. Sans entrave
il est libre, libre dans sa liberté. O-SENSEI
disait : « En face de l'ennemi il suffit
que je me tienne debout sans rien de plus. »
Sa vision englobe et harmonise la totalité.
Mais rien ne s'arrête là. Même
l'eau la plus pure peut pourrir dans une mare
; il ne faut jamais oublier l'esprit du débutant
accomplissant son premier pas.
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