Le style
du Houquan
La forme du Houquan est plus connue sous la dénomination
du « style du singe ». Ce style est
issu dune étude minutieuse du comportement
et de lattitude du singe. Le Houquan est
un style très ancien du Kung Fu et les
mouvements reproduits par un mimétisme
étonnant figurent dans les danses traditionnelles
de la Chine telles que celles qui sont déjà
signalées dans le « Sangshu »(livre
de lHistoire) qui remonte à près
de trois mille ans. La forme du singe ne doit
pas être prise au premier degré,
cest-à-dire que lon ne doit
pas prendre toutes les techniques du tao comme
des applications concrètes (il en est de
même pour la boxe de livrogne). Les
références au style sont antiques
; un haut personnage de la cour de la première
dynastie Han (206 av J-C 220 ap J-C). Tan
Chang Quing avait exécuté une danse
du singe lors dune grande fête bien
arrosée
Une peinture sur soie aurait
été par ailleurs retrouvée,
il a plus de 2000 ans. Mais il faudra attendre
1564 que Zheng Ruozeng fasse référence
aux « 36 tactiques du Houquan », le
style semble alors pratiquement codifié.
Cette longue histoire engendra de nombreuses variantes
de ce style, mais les bases restent identiques,
étroitement inspirées des gestes
et des mimiques de lanimal. Celui-ci représente
la ruse, ladresse, lagilité
et la vivacité. Cette forme comprend donc
des mouvements rapides, de brusques changements
de rythme et dorientation, ce qui peut déconcerter
et créer des ouvertures intéressantes
en combat. Finalement, le style du singe reste
lun des styles les plus techniques et des
plus durs du Kung Fu.
Le style de la mante religieuse
Le fondateur de ce style , qui
se prénomait Wang Lang , était un
étudiant en kung-fu . Aprés avoir
défié le moine supérieur
de Shaolin et avoir essuyé une sérieuse
défaite , Wang Lang se réfugia sur
les pentes boisées des montagnes de Lao
Shan. Alors qu'il pensait ses blessures , son
regard fût attiré par une cigale
qui se battait avec une mante religieuse .Malgré
le handicap de taille ( la cigale étant
nettement plus grosse ) , la mante religieuse
gagna le combat et tua la cigale . Wang Lang ,
impressionné par autant d'ardeur et d'efficacité
, captura la mante et l'emmena chez lui. Armé
de baguettes , il agressait la mante et l'observait
lors de ses ripostes et de ses attaques . Aprés
l'avoir longtemps étudié , il incorpore
les attaques de la mante , dans les techniques
de Kung-Fu qu'il connaît déja . Fort
de sa nouvelle façon de combattre , il
défie de nouveau le moine supérieur
de Shaolin et lui inflige une cuisante défaite
. Les moines impressionnés , lui demande
alors de leur apprendre ce style étrange
, mais Wang Lang refuse , et repart . Les moines
ne doivent alors se contenter que des techniques
qu'ils ont observé lors du combat .
Wang Lang n'arrêta pas ses recherches sur
ce style , et fort de ce qu'il avait appris lors
de ses défaites , il ajouta au style des
déplacements du style du singe , le style
"Tang Lang" ou mante religieuse , était
né
Le style du serpent
Ce qui distingue les arts martiaux
chinois des autres arts martiaux, cest entre
autre lemploi de mouvements et techniques
imités, inspirés des animaux. Ceux
ci ont toujours occupé une place
prédominante dans les arts martiaux chinois
et sont encore aujourdhui à la base
de nombreux styles différents. Cest
sous la dynastie Han (25-220 de notre ère)
que le médecin Hua To créa une série
dexercice de mise en condition physique
fondés sur les mouvements du daim, du tigre,
de lours, du singe et de loiseau.
Ces exercices ne se contentent pas de copier les
mouvements de ces animaux, mais cherchent plutôt
à établir des correspondances entre
ceux-ci et la morphologie humaine. Le Kung Fu
Wushu suit également cette règle
et fonde ses techniques sur cinq animaux principaux
: le tigre, le léopard, le dragon, le serpent,
et la grue. Je vous parlerai ici du style du Serpent,
faisant principalement appel à a force
« interne ». Autrement dit, ce style
est le moins musculaire des cinq. Larme
essentielle en est la pointe des doigts, endurcie
par une série dexercices consistant
à les enfoncer rapidement dans du sable
de nombreuses fois consécutives. Les techniques
du Serpent font également appel au tranchant
de la main et à des clés au niveau
des articulations, et requièrent un long
travail dassouplissement du poignet. Les
parties du corps visées chez ladversaire
sont les tempes, les yeux, la gorge, les aisselles,
le plexus et le bas-ventre. Les deux bras se déplacent
de manière synchronisée afin de
piéger les coups de ladversaire.
Les techniques du Serpent naffrontent jamais
directement la force de ladversaire, mais
elles cherchent à faire dévier la
puissance de son coup afin de la retourner contre
lui.
Le CHOY LEE FUT
Le terme Choy Lee Fut est aussi
connu comme Choy Li Fut, Choy Lai Fut, Choy lei
Fat etc... Ce style est assez répandu et
a pour origine géographique la province
de Kwantung dans le Sud de la Chine, là
ou son créateur Chan Heung est né
vers 1806.
Chan Heung commença à
étudier le " kung fu fut gar"
dès l'âge de sept ans avec son Oncle
Chan Yuen-Woo, ancien moine de Shaolin. Lorsque
Chan Heung eut dix sept ans, son Oncle l'envoya
étudier sous la direction d'un autre moine
de Shaolin : Lee Yau-San .
Chan Heung travailla avec ce deuxième maître
pendant dix ans. Il étudia principalement
la médecine. Par la suite, désirant
perfectionner sa technique Chan Heung se rendit
au mont Lau Fou ou vivait un moine ermite maître
dans l'art traditionnel de Shaolin : Choy Fook;
Il refusa tout d'abord d'enseigner l'art martial
à Chan Heung, mais finalement accepta à
la condition qu'il lui enseigne de paire, le Bouddhisme
et son style : le Hung Gar.
Après huit années
d'études avec ce dernier maître,
Chan Heung retourna dans son village pour y créer
son propre style : le Choy Lee Fut, Choy et Lee
en honneur à ses maîtres, et Fut
signifiant Bouddha en cantonnais, comme hommage
à la tradition de Shaolin. Même si
le style Choy Lee Fut se rattache géographiquement
aux boxes du Sud il emprunte au moins pour partie
de nombreuses techniques de coup de pieds relevant
normalement de l'arsenal particulier des boxes
du Nord .
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